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Des lieux, des temps, nos sociétés
28 février 2012

La naissance des totalitarismes (15/17)

5. Des signes avant-coureurs à une – inévitable ? – 2ème Guerre Mondiale

A. Les premiers actes de la stratégie allemande

 

* Dès la rédaction de « Mein Kampf », Hitler avait prévu une stratégie en 3 actes : 1°) se libérer des entraves du traité de Versailles, 2°) rassembler sous un même Etat toutes les populations d’origine germanique et 3°) conquérir à l’Est un espace vital.

* Selon lui, il faut dès le départ « forger le glaive » mais parallèlement et aussi longtemps que possible, rassurer par l’action diplomatique.

 

Hitler veut « réarmer » pour le principe, et aussi pour intégrer les gênants SA à l’armée.

- La France refuse, et en réaction il quitte la SDN en octobre 1933.

- Dès avril 1934 s’opère un réarmement clandestin et en mars 1935, le service militaire obligatoire est officiellement réinstauré en Allemagne avec une augmentation des effectifs.

- En mars 1936, cette armée réoccupe la zone théoriquement démilitarisée à l’Ouest du Rhin.

- 1935 est aussi la date du plébiscite prévu en Sarre, occupée depuis 15 ans par la France. Dans un contexte de rencontres au sommet courtoises, la France s’abstient de toute propagande et le rattachement de ce territoire à l’Allemagne rallie 90% des voix.

 

Dès novembre 1937, Hitler informe ses conseillers d’un vaste programme d’expansion.

- Après une première tentative d'Anchluss (annexion) en 1934, il passe à l'action envers l'Autriche.

- Début mars 1938, le chancelier autrichien Schuschnigg, convoqué chez Hitler à Berchtesgaden, se voit imposer par Hitler le choix du nazi autrichien Seyss-Inquart comme ministre de l’intérieur. Celui-ci, effrayé, prépare un plébiscite sur l’indépendance pour le 12 mars, mais dès le 11, sous la pression armée allemande et celle des groupes nazis, il démissionne au profit de Seyss-Inquart. Le 12, l’Autriche est occupée, l’Anchluss proclamée et aussitôt ratifiée par 97% de la population des deux pays. 

 

B. Les velléités expansionnistes italiennes

 

* Mussolini veut un espace colonial à l’égal des autres pays européens, et sa politique nataliste accélère les besoins en la matière.

- Jusqu’en 1935 il hésite sur sa stratégie expansionniste. L’Europe danubienne l’intéresse mais il a peur d’y affronter les ambitions allemandes. Il rêve de restaurer la grandeur de la Rome antique en faisant de « la Méditerranée un lac italien », mais il sait qu’il se heurtera aux intérêts de la France et du Royaume-Uni.

- Entre 1933 et 1935, il pratique aussi le chantage envers ces deux pays en s’engageant à lutter auprès d’eux contre la menace nazie s’il obtient des compensations suffisantes. C’est donc presque sur le conseil de ces deux derniers pays et avec leur aval, qu’il se retourne vers des territoires indépendants d’Afrique orientale, où l’Italie est déjà installée (Libye, Somalie, Erythrée).

- Il choisit donc pour cible l’Ethiopie, contre laquelle l’Italie a d’ailleurs une vieille défaite à venger (1896). Le pays du Négus Hailé Sélassié est alors, avec le Liberia et l’Afrique du Sud, le dernier territoire indépendant du continent noir. Sa société féodale archaïque et un incident de frontière avec l’Erythrée en décembre 1934 – à propos duquel l’Italie refuse les propositions d’arbitrage de la SDN, serviront de prétexte. La guerre a lieu dès octobre 1935, et en mai 1936, les Italiens entrent dans la capitale Addis Abeba.

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