La Méditerranée, une interface complexe (1/8)

 Après avoir étudié l'espace mondial, regardons à la loupe un des espaces-clés de son fonctionnement : la Méditerranée.

Même si elle n’est pas une ligne (comme le serait une frontière, USA-Mexique par exemple), la Méditerranée est une coupure physique certaine : 3900 km de long qui séparent trois continents, avec une largeur presque partout comprise entre 140 km (Sicile-Tunisie) à 700 km (Marseille-Alger)… sauf à ses deux « fermetures » que sont le détroit de Gibraltar (14km) et celui du Bosphore (600m).

 

Sur ces images satellitales, le détroit de Gibraltar (l'Europe est à gauche, l'Afrique à droite) puis ceux des Dardanelles et du Bosphore (la Mer Noire et la Turquie sont dans l'axe)

Ses rivages et les espaces influencés par elle (les zones de climat méditerranéen), ses îles, accueillent des circulations complexes : la Méditerranée, c’est une interface, mais c'est aussi - et c'est une des originalités - un « espace en soi », qui doit beaucoup de ses caractères au fait d’être une « mer dans les terres », plus nettement encore que les « méditerranées » japonaise ou caraïbe.

Pour étudier cet "axe épais", on peut poser la problématique  suivante : La Méditerranée est-elle, et est-elle seulement, une « interface Nord-Sud » ? D'autres problématiques peuvent reposer sur les dialectiques suivantes : fracture ou contact? pont ou mur ?